En 2019, le régulateur de vitesse ne figurait toujours pas systématiquement sur tous les modèles du Peugeot 2008. Certaines motorisations PureTech, pourtant vantées pour leur sobriété, consomment en réalité jusqu’à 20 % de plus que les chiffres avancés dans les brochures. Les premiers exemplaires électriques, sortis la même année, ont dû composer avec une autonomie décevante et des soucis persistants lors de la recharge.
Les versions diesel BlueHDi, disponibles à partir de 2018, tiennent mieux la route côté fiabilité. En revanche, les boîtes automatiques EAT6, montées avant 2017, ont généré bien des déceptions par leur sensibilité aux pannes. D’une finition à l’autre, les équipements high-tech suivent une logique parfois déconcertante, sans vraie connexion avec l’année de fabrication.
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Peugeot 2008 d’occasion : panorama des générations et évolutions majeures
Lancé en 2013, le Peugeot 2008 s’est très vite fait une place sur le segment des SUV urbains, posant d’emblée les ambitions de Stellantis en la matière. Dès sa première génération, la voiture a séduit par son look, mais l’accueil n’a pas été sans nuages. Le moteur 1.2 PureTech a inquiété pour sa fragilité, quelques ratés électroniques ont agacé, et la boîte ETG s’est illustrée par son manque de douceur. Plusieurs campagnes de rappel ont d’ailleurs été menées, parfois provoquées par un freinage incertain ou des risques de surchauffe électrique.
L’année 2017 marque une véritable césure. Les équipes techniques revoient leurs plans : moteurs renforcés, électronique fiabilisée, structure rénovée. Des améliorations qui portent vite leurs fruits : en après-vente, les versions post-2017 se montrent bien plus calmes. Puis 2020 arrive, la gamme prend du galon : le design mûrit, l’offre d’options se densifie, la connectivité est enfin à la hauteur. Sur le marché de l’occasion, ces années séduisent par le rapport qualité-prix, l’agrément général et l’équipement.
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La concurrence, elle, est partout : Renault Captur, Citroën C3 Aircross, Volkswagen T-Roc, Seat Arona, Toyota C-HR, Mazda CX-30, Hyundai Kona, Dacia Duster, Toyota Yaris Cross. De quoi forcer à bien analyser chaque millésime et chaque finition avant de trancher.
Pour y voir plus clair, voici les périodes clés à avoir en tête :
- 2013-2016 : modèles sujets à plusieurs défaillances mécaniques ; vigilance recommandée.
- Après 2017 : montée en fiabilité, corrections apportées sur les points sensibles.
- 2020-2022 : compromis intéressant entre prix, équipements et sérénité d’usage.
Quelles motorisations privilégier entre essence, diesel, hybride et électrique ?
Le choix de la motorisation du Peugeot 2008 d’occasion pèse lourd. Côté essence, la polyvalence séduit, mais le 1.2 PureTech n’a pas fini de faire parler de lui. Consommation d’huile susceptible d’inquiéter, courroie fragile, rappels à répétition : si la situation s’est nettement améliorée après 2019, la méfiance reste vive. Stellantis a même déployé une extension de garantie spécifique, preuve que le sujet n’est pas épuisé. Plusieurs actions collectives menées contre le constructeur n’ont pas arrangé sa réputation auprès des conducteurs.
Les gros rouleurs, eux, sont naturellement attirés par le 1.5 BlueHDi : sobriété au rendez-vous, robustesse sur les longues distances. Mais le système AdBlue, censé réduire la pollution, réserve parfois son lot de contraintes : cristallisation du liquide, alertes à répétition, aller-retours chez le garagiste. Quant aux blocs diesel plus anciens (1.6 HDi et 1.4 HDi), ils ont montré leur longévité sur les premières années, à condition de ne pas être trop exigeants sur le traitement des émissions.
Côté électrique, le Peugeot e-2008 s’est imposé dès 2019, mais les premiers proprietaires n’ont pas manqué d’évoquer des bugs électroniques et une autonomie limitée. Heureusement, les versions récentes corrigent le tir, pour peu que les mises à jour logicielles soient bien réalisées. À ce jour, aucune version hybride n’existe pour ce modèle.
Pour mieux s’orienter parmi les moteurs, quelques repères s’imposent :
- Essence 1.2 PureTech : cibler les exemplaires à partir de 2020, avec historique d’entretien détaillé.
- Diesel BlueHDi : rester attentif au suivi du système AdBlue et privilégier la transparence sur l’entretien.
- e-2008 : vérifier les mises à jour logicielles ainsi que l’état de la batterie avant tout achat.
Versions et équipements à connaître pour un achat sans mauvaise surprise
La famille Peugeot 2008 d’occasion décline ses versions à l’infini. Les tous premiers niveaux, en finition Access, jouent la carte du strict nécessaire : climatisation manuelle, radio basique, peu d’options de sécurité. Avec l’arrivée d’Active, la dotation s’améliore : écran tactile, régulateur de vitesse, commandes au volant, sans garantie de tout trouver selon l’année.
Les finitions Allure et GT Line montent d’un cran : navigation, caméra de recul, maintien dans la voie, jantes alliage de série pour la première ; sellerie plus chic, éléments sportifs, éclairage d’ambiance et parfois toit panoramique pour la seconde. Les versions haut de gamme, GT, Féline Titane, Féline Cuivre, alignent les raffinements, mais restent peu accessibles sur le marché de l’occasion.
Le choix de la transmission mérite aussi réflexion. La boîte ETG des débuts n’a convaincu personne : à-coups désagréables, comportement imprévisible à basse vitesse. La EAT6 fait mieux dès son arrivée, mais n’atteint pas le niveau de fluidité des meilleures automatiques concurrentes. Quant à la EAT8 des modèles récents, elle apporte enfin l’agrément attendu, même si un léger flottement subsiste parfois dans les bouchons.
Pour ne pas se perdre dans l’offre pléthorique, gardez ces conseils en tête :
- La finition Allure s’impose comme un compromis pertinent en occasion (dotation complète, tarif raisonnable).
- La boîte ETG, sur les premiers modèles, ne conviendra pas à ceux qui veulent rouler en douceur au quotidien.
- Un carnet d’entretien fiable est précieux, surtout sur les versions truffées d’électronique.
Les modèles à éviter et nos conseils pour choisir la bonne Peugeot 2008
Mieux vaut jouer la carte de la prudence avec les premiers Peugeot 2008 d’occasion produits jusqu’en 2016. Le prix peut sembler attractif, mais les faiblesses mécaniques se confirment souvent : bloc 1.2 PureTech fragile, boîte ETG au comportement erratique, électronique peu fiable. Après 2017, le modèle passe un cap et devient nettement plus sûr. L’analyse du marché par les observateurs et les retours d’utilisateurs convergent : mieux vaut investir dans une version plus récente, quitte à allonger un peu le budget.
La compétition avec les autres SUV urbains reste intense. Certains rivaux, Renault Captur, Mazda CX-30, Toyota Yaris Cross notamment, affichent une constance rassurante sur la fiabilité. Si la tranquillité d’esprit pèse, il n’est pas inutile d’y jeter un œil. Pour la 2008, les millésimes 2020 à 2022 en finitions Allure ou GT Line tirent leur épingle du jeu : équipements valorisants, cote stable, profils rassurants.
Le dossier d’entretien complet reste le meilleur bouclier face aux surprises : factures détaillées, historique limpide, surtout si le véhicule embarque nombre d’options électroniques. Méfiance devant les annonces au tarif trop alléchant si le passé du véhicule n’est pas parfaitement documenté. Avant tout engagement : inspection minutieuse, essai dynamique, contrôle sous le capot et vérification complète du tableau de bord. Ces étapes ne sont jamais superflues.
En refermant la portière sur la 2008 choisie avec discernement, on s’offre bien plus qu’un SUV : la tranquillité qui accompagne chaque démarrage et ce léger soupçon de fierté, celui d’avoir su déjouer les pièges de la seconde main.